Errances

28 octobre 2021

Media Terror ! (partie 1)

Filed under: - Casimor,passerelles — Casimor @ 23:11

La dépêche ne parle que de ça depuis 4 semaines. Ca a commencé discrètement dans la page des faits divers, un étudiant avait perdu le haut de sa tête dans un supermarché, et avait survécu, le jour suivant 50 cas reportés partout dans le pays, le lendemain, on avait découvert que ça avait frappé les nations de tout le continent le même jour. A la fin de la semaine ça avait atteint des personnalités publiques. Les politiques avaient arrêté de punir les demi-explosé.es quand leurs semblables s’y été mis. Avant ça, ils considéraient les cérébro-blastés comme d’inélégantes formes de contestations, peu à peu on a commencé à les appeler victimes. A la fin du mois c’était comme si on ne les avait jamais condamné.es. Une marque de moto avait annoncé, en grandes pompes, la révélation des premières prothèse. Elle avait gagné une image presque prophétique, passant de la garanti de vaillants véhicules à la seule promesse d’une solution pour l’épidémie des cérébro-blastés.

Solveig avait beau écouter de loin les nouvelles du monde, déjà assez préoccupée par sa propre vie, elle n’a pas pu échapper à ces surnaturelles histoires épidémiques.

La tête des gens explosent, ils survivent et ça ne choque personne ?! 

L’administratif avait recouvert l’impossible d’une pellicule de formalités. On se posait d’autres questions. L’intention des victimes, le tarif des amendes, le noms des lois, les conditions d’ouverture des supermarchés, et maintenant l’arrivé d’une prothèse. Ou plutôt un cache misère, un objet ornemental élégant en céramique. Drôle de choix de la part de cette obscure marque de moto qui avait sût, mieux que l’industrie de la couture ou le marché médical, se saisir du moment pour créer un phénomène marketing. Et tout ce monde qui en parle ! Leurs conversations devenues redites de pages de journaux, de publicité, les discours de quelqu’un d’autre recopiés et diffusés partout.  La réalité avait basculé plus vite qu’il ne fallait pour l’accepter. Et Solveig devait garder, par dessus tout ce foutoir, une façade de normalité. Un air amusé et fatigué qu’on se partageait dans chaque conversation, quotidienne ou privée.

 

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