Pas le temps de penser quand on est fatigué
J’ai peur de perdre la vue et d’arrêter d’aimer
Pourquoi pas continuer comme ça indéfiniment
Sur un coup de chance ça peut passer
Pleurer ensemble dans la voiture et ne pas s’en vouloir
Aller de A à B et réfléchir après, merci Paris
Reconnaissante et entière(ment) en vie
J’ai envie de croire que,
Ça va aller et mieux encore.
ma mère a grandi dans une ferme à maroué
mon père a grandi à coté d’un chantier
j’habite à trois minutes de la scierie
à vingt min de l’ancienne ferme
on continue de trainer ensemble surtout le week end audrey pauline et moi on est entrées dans des filières générale chloé et fanny sont en technologique manon et charlène sont en lycée agricole mais on voit de moins en moins charlène et manon on les croise à des bals disco ou à des fêtes de villages
une maison néo-bretonne des années 1960
celle de nos voisins jeannine et michel
ou de mes grands parents de maroué
une maison avec un potager désherbé
quelques pommiers au fond du jardin
une télé allumée ou parfois
un poste de radio qui joue de l’accordéon
Jour de fête ? (…) Bref
J’ai maintenant les ongles si pointus, quand je sers le poing je pourrais me faire saigner. C’est presque désagréable quand je me gratte le visage, c’est comme passer quatre cure-dents sur ma peau. Pourtant je n’arrive pas à résister au besoin de continuer à les limer. Quatre petites pointes de couteaux au bout de chaque bras, si je rendre tard de paris cette semaine, je n’aurai plus besoin de serrer mes clefs entre phalanges dans le bus pendant que je prétends dormir.
Parler de douceur
Faire monter la précision
Faire monter la sauce et faire naviguer l’épaisseur pour trouver de la profondeur
Bref
Son regard était si incisif dans mon rêve que je me suis réveillée avec la haine contre lui. Elle ne passe pas et il n’arrange pas son cas non plus. Période d’épreuve, je retrébuche toujours sur la même pierre, ça commence à devenir presque frustrant.
Il y a un monde où je retrouve mon flegme romantique, où aucuns hommes ne me déstabilise, jamais.
Jamais 2 sans 3, je suis au moins arrivé au milieu de la course.
7h54 je passe devant l’église
salue yannick devant son bar
et jean-françois qui boit son café
7h59 j’arrive à la scierie
écouteurs ou casque anti bruit
les machines commencent à tourner
mon corps s’est bien habitué à l’effort
à la scierie avec chistophe et mon père
Courbature et corps léger. J’avoue la médecine gagne pour cette partie, faire du sport aide à réduire l’anxiété. Heureusement qu’ils n’ont pas précisé lequel.
Comment est-ce que je pourrais écrire sur ce qu’il s’est passé ? Faire une généralisation, une liste ou même un dialogue. (…) Ça me parait honnête même si pas forcément raisonnable.
Hier P m’a avoué qu’elle était surprise de ma capacité à être autant bonne élève que terrible. Travailleuse, bosseuse et investie mais je me permet des écarts que d’autres n’oseraient pas.
Parler de l’ego à longueur du week-end me fait le voir partout. Je suis biaisée car Elio et son frère qui en parlait tout le temps, donc je trouve ça nul. Mais. Il y a sûrement du bon à en retirer, quelque part. Essaye juste de le faire pour toi.
mieux vaut êt’ un faisou qu’un disou
le premier moyen de transport en commun se situe à 4,3 kilomètres et 5 minutes de voiture de la maison
une ancienne gare en face d’une usine désaffectée et d’un bistrot de quartier
deux trains par jour
c’est une allée de terre qui longe la haie de jeannine et michel
un jour mon père est arrivé en ville
puis il est rentré faire son loto
il trouve toujours queqlu’un à qui causer dans le bistrot
il boit une bière plus un galopin
Toujours un sentiment étrange que de se réveiller avec quelqu’un dans son lit. Je dors terriblement mal dans ces conditions mais j’aime bien certaines parties. Les bras solides, la solidité, je crois que ça m’avait manqué, la tendresse dans la fermeté. Voilà, encore une fois quelque chose de l’ordre de l’équilibre des opposés. Certaines choses sont dures à avouer, et je me demande quand est-ce que je retrouverais le bon moment pour en parler.
(…)
Dans la pénombre, sans lunettes, les yeux plissés, ça peut être n’importe qui.
(…)
Quant à la peinture, elle me manque aussi, sans être terrible tout de foi. Je sais que je la retrouverai bientôt, mais sous quelle forme encore, je ne sais pas. Refaire un grand format peut-être ?
tous les samedi soir mon père fait son loto au bar tabac
on rejoint ses copains et leurs enfants au pmu
on boit du coca et on joue au billard ou aux fléchettes ou au baby
on cours sur le parking près de chez jeanine salmon