ça pousse des grands doigts pour chatouiller les petites prunes
ça marche à pas feuilletés
ça rougit à mon crayonné
ça pousse des grands doigts pour chatouiller les petites prunes
ça marche à pas feuilletés
ça rougit à mon crayonné
Pique là
Pour habiller tes doux bras
Mange ici
Pour que brille la nuit.
Il ne me reste que peu de riz jusqu’à ce soir. Faisons semblant en riant doucement.
C’est pas clair
C’est pas clair
C’est
c’est
C’est pas clair
C’est vraiment pas clair
J’essaie d’oublier ma question
De la laisser sur le bas côté
Je lui ai donné des cours de méditation, des séances de natation.
Je la souhaite libre
Rien n’y fait, sans sa sacrée réponse même fatiguée, floue, à court de mots, elle ne veut pas bouger.
Je la cache comme je peux avec des cartons et du mauvais scotch. Ça tombe toujours.
Doucement on entend le léger bruit du scotch qui après tant d’heures arrive enfin à quitter son adhérent.
On se demande pour qui est la délivrance.
Alors ça redevient pas clair.
Pas clair.
C’est pas clair.
Lumière rouge
Quatre fantômes blancs
Aux allures de dentelles
Échouées sur du plastique dur
Attendent.
Une patience sombre
Néons verticaux
ça crépite.
Station debout avant la chute
Couronnes de fleurs
Extase aquatique
Quand un poids sonne
Au creux du rocher écailleux
Calibrage minutieux
Qui frappe précisément
L’audace de mes sentiments
Parfait
Tout est parfait
Rien ne glisse plus
Rigide
c’est parfait
Tout est contendant
Linéaire
Froid
Spasmes ronds
Comme une équerre
Il est tombé
Entre la plinte et le plancher.
{Saisissant}
Sur l’asphalte écumée
Trois autos passent
Le calme est là
Tout est ralenti
Même le gars cycliste en retard qui a trop regardé le tour de france
[Une sieste par jour chaque été]
On entend jusqu’à la fin de l’inspiration
Quand tout s’apprête à être expiré
Remis en jeu
La fin de cette seconde
Une éclosion
Une mort
Un déclic
Et puis la teinte du ciel évolue
Bleu prusse
Intrusion
Ça tombe
Ça ne se relève pas
Dimension du brisé
Brisé prisé
Par petits bouts je collecte
Les restes de tes pleurs d’aujourd’hui
Par d’étranges bonds tu absorbes mes doutes
Et ainsi
Sans se saisir
Nous nous efforçons de valser autour d’un monde des oublié.e.s
Il pleut dans une bassine
Elle pleut dans une soucoupe
A l’eau
Les idées croquent l’herbe fraîche.
Ok ok ok ok ok
J’ai listé pleins de choses que j’avais pas envie de faire
elle est en train de diminuer
YES
Il est carré, oscillant
D’un bleu perçant.
Une tâche jaune
Elle est haute et expansive
Avec 4 petits chevrons.
Un oubli réduit
Un mur habité
Le garçon a lavé son pinceau.
Trempé séché
Il rit.
L’ennui m’englue
Alors s’enfoncent des os dans une matière souple
Rigidité de la couleur
Amas indistinct de composés bleutés.
Un calme olympien
Des étouffements rythmés
Font de ma parole un oubli déjà programmé.
//
Un bâton
Quelques poils collants
Des plis
Un coup.
Un cri.
Deux abruti.e.s
//
Un état lasse
Une tranquillité échaudée
L’endroit est semble-t-il est défectueux
Déménagement imminent.
Passe vite
Pas si vite
Passive
Paisiblement
Les essuie-glaces sont défectueux
L’obstacle à sa portée
Caracolent
Bris de voix
Désordre
Ponctuations
Elle dé-marche
Absence
Cruel désir pousse un jour à rejouer à la marelle.
Bitume bitume
Faveur du soir, fadeur de la nuit tiède écrasant les épaules de cet homme au loin. Il aura vécu plusieurs temps. Il aura perdu, un instant, cela. Cela qui ne se définit que par ces agitations qui lui font bouger les bras. Cela qui le fait se brosser les dents 4 fois par jour (un tic chopé à sa grand mère durant une semaine de vacances d’été passée tou.te.s les deux en Charente-Maritime.)
Il se perd, trébuche mais il évitera ce pavé saillant qui est actuellement hors de son champ de vision.
Il est vu. Nu. Quelque chose le dérange. Il pleure.
Vacante
Résidante
Désirante
Je suis le foyer
Je suis ton désir le plus féroce
Je suis la place
Je suis ton pas le plus touchant
Je suis le grondement
Je suis ton silence
Celui qui pèse
Car après enfin ça résonne
Les murs vibrent
Le poids remis au bon endroit
Je m’en vais
J’ai plus si envie
Je veux le grand air
Celui qui me fouette matin midi soir
Je veux les batailles
De corps, de cartes, d’échecs
Je veux t’aimer
Mais avant il faut que tu puisses assumer.
Il y a des jours comme ça
Où ça pète et ça pue
Les portes claquées avant même d’avoir été aperçues
Il y a des heures comme ça
Où c’est lourd et cinglant
La tronche défaite portant un corps démembré
Il y a des marches comme ça
Où tout s’envole
Balayée ici et là nettoyant un fratras incohérent
Il y a des choses comme ça
Qui s’expliquent pas
Ce soir je saute je ris je parle fort.
Aujourd’hui il dort. Comme souvent d’ailleurs Il court de longues heures enivré par les odeurs qu’il vient de respirer. Il court et reste immobile.
Pour qu’il court tout en douceur je lui ai acheté un tapis beige dans lequel secrètement j’ai envie de me rouler. Les pieds nus discrètement je découvre, il me scrute.
En fait il surveille ma main pour essayer de faire passer son corps dans sa trajectoire.
Dehors, tel un chevreuil, épris de liberté.
Intérieur, calineur compulsif
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