Errances

21 décembre 2020

Le bazar

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20 décembre 2020

Les merdeux sont toujours parmi nous

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Ce soir je me plains, je ne vais pas faire de jolies tournures de phrase pour vous expliquer à quel point je vomis sur les hommes.

Cela fait plus d’une heure que je m’embrouille avec ce gars, qui a choisi de poster sur un groupe Facebook d’étudiants rennais le profil Tinder d’une fille, qui, voulant montrer son engagement, précise fermement sa recherche d’une personne inclusive et déconstruite. Alexandre, avec sa tête de merdeux d’école de commerce, ne puit s’empêcher de screener le bail et de l’envoyer sur un groupe public pour attirer les autres paires de couilles en manque de reconnaissance. Appeler au rassemblement autour de la paria aura toujours été la stratégie gagnante de l’homme hétérosexuel.

Moi je leur propose de monter un groupe, comme un grand boysband, et ils s’appelleraient les « merdeux ». Ou les « venez on se fout de la gueule de la première personne venue parce que j’ai besoin d’être validé dans ma masculinité menacée par un monde qui se penche de plus en plus sur la légitimité de mes privilèges », mais ce serait plus long, moins pratique.

Alexandre, se voyant agressé par mon accusation, questionnant cette fois-ci la légitimité de son post Facebook, continue de balancer des screen de profils Tinder, qui méritent forcément d’être pointés du doigt : appel à l’inclusivité, écolos, féministes et anti-TERF, autant de causes qui méritent d’être shamé sur la place publique, bien sûr.

Eh bien Alexandre en ce soir du 19 Décembre, je te souhaite d’aller t’asseoir sur un pieux, et je t’invite à ne pas oublier que ta méchanceté gratuite ne traduit que ton inquiétude quant au grondement d’un monde qui change, et qui va sûrement questionner ton règne d’homme cis hétéro blanc. Je te laisse, en attendant ton heure, retourner à ta soirée rooftop, siroter ton rosé piscine en écoutant du Bon Entendeur, comme un merdeux basique dont tu es la caricature.

 

 

J’étouffe

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17 décembre 2020

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15 décembre 2020

Médaillé.e de béton

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Ce soir j’en appelle à mes faiblard.e.s, piétiné.e.s par ces égos masculins brûlants de nous montrer leurs performances. Ne vous débattez jamais, vos pleurs feront un plus bel océan, de leur marathon infâme, nous irons les y noyer.

13 décembre 2020

100 days of lockdown

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11 décembre 2020

Appréhender le rêve, ou le pouvoir de la projection

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Le corps et ses raccourcis vous offre l’obscurité des paupières et la tranquillité de l’état de sommeil. C’est de votre esprit qu’il vous faudra vous déjouer, attraper de vos paumes les séquences animées qu’il vous lancera, pour en saisir grossièrement les procédés narratifs, afin de pouvoir vous en échapper.

  1. Ne vous arrêtez pas sur vos vieux démons, ce garçon qui vous fait l’amour n’est qu’une invitation à un réveil difficile
  2. Le requiem que vous entendez n’est pas un monde qui sonne l’heure de fin, le jour fini toujours par se lever
  3. Si le travail vous apparait, notez en chaque image. L’exploration rêvée de votre pratique peut toujours vous servir.
  4. S’il vous est transcrit une situation difficilement vécue, ne soyez pas affairés, vous avez sûrement encore quelque chose à y faire, un détail manqué, un regret.

Il s’agit enfin de vous méfier de ces projections, de cette plongée dans le sens du rêve. Celui-ci n’appartiendra jamais à notre monde, il ne peut vous abîmer le corps, il s’agit de s’en assouvir : enflammez-le, portez-le à votre cou sur un fil d’or, peignez-le d’une encre opaque.

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« Tout le monde fait des rêves. Quelques-uns s’en souviennent, beaucoup moins les racontent, et très peu les transcrivent. Pourquoi les transcrirait-on, d’ailleurs, puisqu’on sait qu’on ne fera jamais que les trahir (et sans doute se trahira-t-on en même temps?) »

Georges Perec

Le langage du rêve est manipulable, libre à vous d’enfermer ces images dans vos mots, de les associer, de compiler vos histoires. Mais je vous annonce ses dangers, quand les images s’offrent à vous, vous en devenez le monteur après tout. Je vous parle de cette lucidité dans le sommeil, des rêves qui abîment le repos.

S’il vous semble majestueux de maîtriser cette autre réalité, de voler à travers les vents d’un ciel illusoire, de vous inventer des objets, et leurs propriétaires, il s’agit de ne pas tomber les tréfonds du contrôle et de la mise en scène. L’open world nuptial vous ouvrira ses portes, garde à vous de ne pas les entendre se fermer. Je vous récite l’histoire de cet homme qui s’est perdu dans un monde bien plus joli que celui auquel il fait face au réveil, son royaume façonné de ses doigts, coloré de ses yeux. Il y inventa son âme soeur, voire jumelle. Il ne lui fallut qu’un instant pour poser sa tête dans le creux de son cou, et de s’y reposer à jamais.

8 décembre 2020

Le masque

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Le 24 Avril 2020, j’écrivais :

« Il y a les Hommes et il y a les Arts.

Les Hommes, on peut les trouver sur les côtes à peindre la mer, dans une urgence des ressentis. S’ils leur manque la parole, les cris leur sont toujours possibles par la touche, le geste ou la couleur.

L’attrait pour les Arts serait-il seulement un appel à autre langage ? Un système de symboles et de définitions poreuses, vacillant entre universalité des formes et interprétations ? Auraient-on élaboré un champ infini de moyens pour modeler l’individu, de sa chair à ce qui l’habite, de ses premiers pas à la terre qu’ils ont foulé ?

Moi je pense que c’est une cabane. Un autre lieu (heteros topos) dans lequel il y aurait tous les outils nécessaire à élaborer mon utopie (ou topos). En entrant dans cette cabane, je perds mes peaux et mes muscles, mes cheveux et mes ongles. Il ne me reste plus qu’à plonger mes doigts dans mes tripes pour en tirer des épisodes : des moments vécus, des pensées bleues ou des actes manqués. Ainsi je les manipule et les façonne, puis je les organise et les range.

C’est en quittant ma cabane, en enfilant mes habits lourds et opaques, que je porte un premier regard sur ma création, je vais tenter de me rappeler de sa forme et de ses couleurs, pour en emporter son essence.

Puis je m’éloigne de l’édifice pour reprendre ma chair et remplir mes poumons. »

 

Aujourd’hui je sais ce que je façonnais dans cette cabane, le masque.

Les masques

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Queer

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Je me fais à mon âge, je n’en subis rien, j’ai même l’impression qu’il m’appartient, sans curseur. J’ai d’ailleurs toujours pensé que je décidais sûrement des mutations de mon corps, celui que je n’aime pas.

Me voici poilu, mais aussi plus enfant que jamais. Et ce n’est pas une mauvaise chose ! mais je ne grandirai pas. Ainsi j’imagine mes amis s’entourer d’enfants, à vouloir accorder le temps à l’intimité chaude d’un foyer. Et il y a moi, un passant, un parrain. J’ai eu la chance d’être né homme aux yeux des autres, pas d’utérus à s’approprier pour eux, pas de compte à rebours qui te pousse à donner la vie pour éviter la mort sociale.

Et puis me voilà queer, à ne plus considérer les limites que l’on m’a apprit, à ne plus vouloir remplir le schéma, ces jolis repères qui sont de plus près des bouées ignobles. Me voilà sans repère et sans âge.

La télévision

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Le 15 Avril 2020 j’écrivais :

« Forum des attentions, toujours trop bruyante. »

Nous sommes en Décembre et jamais personne ne l’a éteinte. Cela fait presque deux mois que je vois des nigauds faire la queue pour se faire enculer par des productions trop évidentes. Un grand show qui vous dure toute la journée, se servant de vos amourettes refroidies pour vous tirer des larmes, ils sont beaux les campagnards qui trouvent l’amour devant la caméra.

N’oublions pas la presse, qui vous fait tourner en rond dans vos quartiers, pourquoi voir un manifestant qui se fait matraquer quand on peut s’arrêter sur la fermeture du bistrot du dernier trou du cul de la Creuse.

4 décembre 2020

Je m’accomplis dans vos histoires

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1 décembre 2020

Se représenter l’amour

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28 novembre 2020

Des histoires pas encore découvertes

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27 novembre 2020

bleu

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Marie

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Aujourd’hui Marie est venue nous rencontrer sur la jetée, inquiète des soudaines envies de s’immerger, par les temps qui courent. C’est de la sienne dont elle nous parlait, depuis la perte de son mari Gabriel.

  • « Nous formions un seul coeur ! »

Je lui ai répondu que c’était beau, elle nous parlé de ses dernières années en Italie, de sa peur de la mafia, du Vatican, je lui ai dit que j’étais sûr qu’il lui en restait de jolis souvenirs.

  • « Vous êtes gentil de penser à moi ! »

Elle nous a parlé de ces textes anciens qui ne mentent pas, elle nous a dit que l’on vivait la fin, celle du monde, et qu’il allait renaître. Nous sommes le nouveau monde, elle nous passait la main, sûrement.

Marie tu nous as fait pleuré à nous laisser là sur la jetée, tu nous as dit que tu te demandais pourquoi tu étais resté seule sur la Terre sans Gabriel, et bien voici. Puisqu’il nous faut prendre du temps, comme tu dis, je prendrais le temps.

J’ai cru à une envoyée des cieux, pour me rappeler mon âge. Tu nous as demandé nos prénoms, Marie j’espère aussi connaître un jour les paysages d’Italie.

25 novembre 2020

L’éducation (c’est compliqué de changer de position pour dormir)

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J’envie ces dormeurs tempêtueux, comme échoués. Des membres éparpillés, cheveux acharnés, vastes couettes à serpenter, surpris par la fatigue, à se retrouver là, à demi chorégraphiés. Des ventres à l’air, sans jamais besoin d’abri.

Dans des lits trop serrés on finit par s’endiguer dans une vie trop bordée !

Je déteste les hommes

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les hommes-armure

avec leurs égos là

23 novembre 2020

Plus rien à creuser à l’intérieur, je reste à la surface

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22 novembre 2020

Réseau

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20 novembre 2020

Amour pluriel, ou ode à la polygamie

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Je commence lentement à me faire à l’idée que l’intimité est une chose à laquelle je n’aurai accès que par l’étude et la représentation.

Les relations à deux pôles me font peur, les silences obligatoires que j’admire tant chez les Autres sont des lames au creux de mes paumes, le rire devient une performance.

De toute évidence je ne saurai qu’aimer de loin, je ne sais dire qu’à l’un que j’aime l’autre, et cela ne me va pas.

Alors il y aura l’un et l’autre à la fois, et j’aimerai les deux, les trois, les quatre, et on se passera le mot.

19 novembre 2020

19 Novembre

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En ce moment je n’aime pas qui je suis,

Je n’aime pas ce que je fais,

D’ailleurs je ne fais rien

Je ne suis pas de ceux qui sont ce qu’ils sont

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Je veux dire, j’ai de ces amis qui sont et qui ont toujours été, sans vraiment le savoir, mais finalement toujours en pleine conscience de cette complaisance, comme une forme ronde que l’on remplirait soigneusement d’une encre opaque. Ils sont ces formes opaques, comme une évidence de l’être qui vous trouvera là où vous êtes au moment même où vous y êtes, avançant au même pas que la vie.

Ils apparaissent complets, connaissant chaque réplique de leur acte, laissez moi vous dire que là est la culminance de leur existence : la leur n’est pas un acte. Quand ils se rencontrent ils se savent comme ils savent que je ne suis pas tout à fait, alors je les regarde, j’ai la chance de les reconnaitre aussitôt, des oeuvres parfaites.

18 novembre 2020

Portraits de famille

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The Legend of Leigh Bowery, Charles Atlas for Arte, 2002 (disponible sur youtube)

17 novembre 2020

Glaner des mains intimes

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16 novembre 2020

C’est trop lourd

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C’est trop lourd

C’est traîner de l’asphalte – un agrégat de vieux visages bien accrochés les uns aux autres.

Du passé #2

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Les vieux visages ne me font plus peur

J’ai toujours été coquet

Du passé #1

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La chambre d’enfant, ça permet de retrouver des choses passées

Quelques constats :

15 ans plus tard, je dessine toujours comme un enfant

Ma vieille montre me manque

Les seuls hommes qui m’ont marqué sont des drogués qui ne m’ont jamais vraiment voulu de bien

On m’a toujours écrit de jolis mots

La coupe au bol c’est pas mon truc, ça me donne un air hyper énervant

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