Errances

Musique des tympans en stéréo

gauche : ouuuuuuuuuuuuuuuu…

droite : iiiiiiyouiiiiiiiiyouiiiiiiiiyouiyouiyouiiiiiiii…

en fond : iiiiiiiiiiiiiiii

« Nous savons bien où se trouvent les papillons connus : dans les vitrines de nos muséums d’histoire naturelle. Mais nous ne savons pas, à l’évidence, d’où viennent et où s’en vont les papillons vivants que nous voyons passer, les papillons errants. »

Georges Didi-Huberman

Mauvaise idée l’errance en étant fatigué, on risque de butter contre une racine ou de se cogner contre une branche. Tu fais les deux en même temps, en une seconde tu fusionnes avec un arbre. Avec un peu de chance cette seconde peut s’étendre et tu deviens l’ arbre. Comme ça, plus besoin de travailler toute la journée.

Après le risque c’est qu’on te coupe pour faire de toi du papier, ou des meubles Ikéa. Donc soit tu bosses, soit tu deviens un meuble Ikéa. Quand je vois l’état de mes tables basses, je vais peut être trouver le courage de me lever demain pour retourner à mon bureau, encore.

Je passe plus de temps dans cette école que dans mon appartement. Pour la peine on devrait avoir des supers canapés là bas, pour bosser comme à la maison. Sauf que le canapé ça te pousse à l’extrême fainéantise, regarde mes tables basses, il y a toujours des miettes dessus parce que j’ai la flemme de me lever pour passer un coup d’éponge. On est dans une putain d’impasse, je ne sais plus si j’ai deux maisons ou si j’en ai pas. Ou alors j’ai une maison que le week end. Ou alors j’ai une maison la semaine et une maison le week end. Ou alors ma maison c’est mon canapé. Ou alors ça sert à rien une maison. Ou alors ça sert juste à avoir chaud et à stocker de la nourriture. Dans ce cas là on pourrait vivre dans un placard. Ouais, cool, j’ai résolu mes interrogations, l’école est un placard et mon appartement est un canapé.

Bonne soirée fatiguée. Bonne fatigue en soie rayée.

« Knight of cups, nom d’une coupe de tarot…qui se déploie comme une errance. »

Il est temps d’aller voir le nouveau Terrence Malick

Aujourd’hui, j’ai eu des absences. C’est à peu près tout ce que mon cerveau veut bien se figurer.

J’ai pas envie d’allumer la télé.

Je ne préfère pas imaginer.

J’ai l’impression de réapprendre à écrire

« le chevalier du val sans retour »

Merci à la qualité de mon appareil photo.

ça fais 20 minutes que je regarde ce post en me demandant si je vais poster un truc aussi personnel. En même temps quand je lis ça je trouve pas ça personnel… mis à part que vous saurez que je mange des fois du camembert au petit déjeuner

C’est dingue le nombre de choses qui se sont passées en une semaine.

J’ai tellement pas les mots pour illustrer tout ce qui bouillonne dans ma tête que je préfère laisser ce petit champignon un peu flou accroché à son arbre sous la pluie en guise d’illustration.

Comme presque tous leurs collègues, Jérôme et Sylvie étaient devenus psychosociologues par nécessité, non par choix. Nul ne sait d’ailleurs où les aurait menés le libre développement d’inclinations tout à fait indolentes. L’histoire, là encore, avait choisi pour eux. Ils auraient aimé, certes, comme tout le monde, se consacrer à quelque chose, sentir en eux le besoin puissant, qu’ils auraient appelé vocation, une ambition qui les aurait soulevés, une passion qui les aurait comblés. Hélas, ils ne s’en connaissaient qu’une : celle du mieux vivre, et elle les épuisait.

J’ai scanné un Gnocchi !

Après-midi

C’est les vacances à la campagne. Hier j’ai joué à Mario Kart jusqu’à deux heures du matin.

C’est pas trop les vacances, il parait que j’ai du boulot alors je lis Roland Barthes qui parle du japon, c’est cool. Il y a tout un passage sur les baguettes et la gastronomie, ça change des crêperies.

Je viens de zapper à la télé, sur NRJ 12 il y a une émission de téléréalité où on peut voir des adolescents boutonneux et mal dans leur peau essayer de trouver du boulot. La téléréalité, que ce soit des gens qui préparent une blanquette, une nounou qui ne vient pas à bout d’enfants infernales ou des gens qui cherchent du travail, c’est toujours tourné de la même façon. Situation embarrassante.

Aujourd’hui j’ai passé trois heures à éplucher des châtaignes et j’ai mal aux ongles.

Je me plains mais je suis très bien ici.

La journée je vois plein d’animaux que je filme, comme le crapaud d’hier. Ça n’a pas l’air palpitant comme ça hein?

Peut être que je devrais lister mes observations.

En vrai, j’ai rien à poster alors je vous expose mes banalités.

Bonne nuit.

En l’an 1543, cette année là est publié « De la révolution des orbes célestes » du chanoine polonais Nicolas Copernic. Le livre présente une nouvelle vision de l’univers, merveilleuse par son harmonieuse simplicité mais inquiétante parce que notre Terre n’est plus le centre immobile de l’univers autour duquel tout tourne. Contrairement à l’évidence, nous dit Copernic, le soleil ne se lève pas chaque matin au dessus de l’horizon, ne voyage pas dans la journée au dessus de nos têtes  et ne se couche pas le soir sous l’horizon. C’est notre Terre qui est en mouvement. Elle tourne sur elle-même faisant un tour complet autour de son axe en vingt quatre heures et comme les autres planètes, elle voyage à travers le ciel en tournant autour du soleil. Le nom même de planète, PLANETES, signifie « errante, vagabonde  » et soudain en 1543 la terre devient errante. L’alternance des jours et des nuits sur une période de vingt quatre heures, c’est la rotation de la terre autour de son axe qui en bat le tempo de jours en jours, ett la succession régulière des saisons au long de l’année; la succession du printemps, de l’été, de l’automne, de l’hiver c’est la révolution de notre planète autour du soleil qui en bat le tempo d’années en années. Mais ce n’est là encore qu’une idée, une hypothèse, un modèle (…) Quand Kepler et Galilée observeront les lumières dans le ciel avec leurs lunettes ils interprèteront ce qu’ils voient avec l’oeil de l’esprit de Copernic. Une nouvelle vision émergera et les apparences seront déconstruites. Nous saurons désormais que nous sommes des voyageurs, des nomades célestes, nous errons en permanence à travers le ciel  sans le sentir et sans le voir. Mais qu’est ce que voir?

http://www.franceinter.fr/emission-sur-les-epaules-de-darwin-lumiere

Faut il réguler la vie sauvage