chanson préférée
Au milieu de tout ça, y’a nous y’a moi.
Verre sur verre de cuba libre.
Don’t forget me, I’m doctor beat.
Au milieu de tout ça, y’a nous y’a moi.
Verre sur verre de cuba libre.
Don’t forget me, I’m doctor beat.
Mon coeur s’est fait envahir par ses mains sur le clavier.
Une demie-heure à essayer de penser à autre chose.
Personne n’avait l’air pressé.
Le silence m’enivrait, je ne voulais pas en perdre une miette.
Je n’entendais plus les publicités.
Mais sa manucure, propre et humble, la bague au quatrième doigt (main de gauche)
m’a émue. (oups)
Et c’est pleine de regrets, le regard en arrière que je suis sortie.
Elle accueille, les chants.
Elle est massive, fragile, datée, elle semble revenir d’une époque lointaine.
Elle produit le son de l’instant présent, qui irritent les insensibles.
J’ai appris à la chérir.
Elle n’est plus, elle part, avec les premières danses, les premières colères, les premiers émois.
J’ai appris à la laisser tomber au profit d’autres.
J’ai appris à la laisser partir.
Elle a bercé l’enfance, je l’aime.
Pardon mon corps, pour les regards déplacés
Pardon, pour les observations minutieuse
Pardon, pour les hontes étriquées
Pardon, pour les tribunaux
Pardon pour la lutte.
Un jour j’ai fait ce truc, j’ai pris la voiture sans faire de bruit. La mère dormait et je n’étais pas sensée quitter mon lit. Je descendais le plus silencieusement possible les marches de bois vieilli de l’étage 1.
Je cherche le trousseau. Je ne le trouve pas, putain pourquoi je le trouve pas? D’habitude il est toujours dans ce pot sur le buffet du couloir. J’ouvre le sac et je déteste ça… J’ai l’impression d’entrer par effraction dans la tête de quelqu’un. Il y est, mais il contient beaucoup trop de clés, pourquoi elle a autant de clés?? Un torchon pour étouffer le bruit et j’attrape le tout, j’ai chaud j’ai l’impression de mourir de stress, mais l’adrénaline emplit mon corps de défi.
Putain, ça y est j’ai la clé de la porte d’entrée, aller sois pas conne, va l’ouvrir cette porte à la con.
Je sors, je monte dans la voiture et je me taille.
J’avais oublié d’allumer les phares, trop concentrée sur mes pensées et les mots dans ma tête. Le dénouement de cette histoire aurait pu être tragique. Mais je m’en suis rendue compte, une fois arrivée dans une rue sans éclairage.
J’ai roulé une heure, mes pensées défilaient, et mon coeur brûlait.
Une heure avant on s’envoyait des messages, plein de remords, plein d’amour et je lui disais tout ce que j’avais dans la tête, tout ce que je regrettais, ma lâcheté, mon manque.
Et là si je te dis que je prends la voiture et que j’arrive tu dis quoi ?
– T’es sérieuse??
– Oui je vais prendre les clés je te dis quand je pars, à toute.
Samedi vingt cinq à vingt heures moins vingt
J’ai retrouvé le sol
Battu par les pas de centaines de personnes
Samedi vingt cinq à vingt heures cinq
J’ai retrouvé la sueur
Je l’avais abandonné là, deux ans auparavant
Corps enfoui sous les vagues de cris, les coups et le son très fort
Le son trop fort qui réveille les corps
J’avais oublié toutes les sortes de regards
Qui accompagnent les corps dansants
J’avais oublié l’attente
J’avais oublié de faire semblant
J’avais oublié mon corps.
Au creux de l’après-midi j’ai lu Marguerite D,
Presque en entier
Je l’ai lu écrire
Je l’ai lu douter
Je l’ai lu souffrir
Je l’ai lu jouir
Je l’ai lu douter
Elle était dans ma tête
J’entendais sa voix
De dos, les cheveux longs Les griffes plantées sur le traversin Je ne peux pas lui parler Mes mots ne sortent pas Ils sont coincés sous ma trachée Elle attache ses cheveux et part devant moi Ne se retournera pas
Les empreintes sont en relief
Les couches de l’épiderme ont perdu d’avance
Parfois, la main cherche à tout atténuer
Les mains se braquent, tente de créer une barricade
Mais quand la pluie arrive, tous les abris sont déjà pris
Se loger paraît compliqué
Tout autour les portes sont fermées
Sur un malentendu, les oreilles se tendent
De temps en temps les propos sont accueillis
Les faits sont énoncés, considérés, puis oubliés
Après la pluie vient la tempête
La vision se trouble
Le déséquilibre est certain
Le heurt est franc, sec
La rivière coule
Elle coule et s’écoule doucement
Autour du bruit aqueux, le silence règne
La tempête semble s’être déjà tue
La mécanique reprend son cours
Torchon, éponge, pinces, torchon, éponges, pinces
Attention à la tempête
Torchon, éponge, pinces, torchon, éponges, pinces
L’assiette se brise
Accident
Rompre la quiétude
La bourrasque n’est jamais loin
Torchon, éponge, pinces
Caresses sur la carcasse
Comme à chaque fois on s’imagine que la tempête sera moindre
Et que le silence ne régnera pas
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