Errances

18 octobre 2021

chanson préférée

Filed under: - Sandra Deguine — Sandra Deguine @ 14:26

Au milieu de tout ça, y’a nous y’a moi.
Verre sur verre de cuba libre.
Don’t forget me, I’m doctor beat.

15 octobre 2021

os du nez

Filed under: - Sandra Deguine — Sandra Deguine @ 14:07
J’ai rêvé que ma mère louait un air bnb, très beau mais peu sécurisé au niveau de la porte d’entrée, et on savait en arrivant qu’un homme du village rodait, un homme pouvait entrer à tout moment dans la maison.
Il y avait ma petite sœur qui était là. Avec elle on s’installait dans la chambre du bas (celle du haut nous faisait peur) et ma mère nous amenait les valises quand tout à coup, un bruit de porte d’entrée.
Ma mère partit devant moi dans le couloir, ouvrit le premier placard attrapa un parapluie, m’en donna un, et on se mit à frapper l’homme.
À un moment, elle s’arrêta, moi je m’évertuais à lui casser le nez avec la pointe du parapluie, chose que je réussis.
J’entendais les os du nez craquer. Un par un.

On l’avait eu, j’étais fière de moi.

14 octobre 2021

j’ai chaud, pas vous?

Filed under: - Sandra Deguine — Sandra Deguine @ 23:47

Mon coeur s’est fait envahir par ses mains sur le clavier.
Une demie-heure à essayer de penser à autre chose.
Personne n’avait l’air pressé.
Le silence m’enivrait, je ne voulais pas en perdre une miette.
Je n’entendais plus les publicités.
Mais sa manucure, propre et humble, la bague au quatrième doigt (main de gauche)
m’a émue. (oups)
Et c’est pleine de regrets, le regard en arrière que je suis sortie.

13 octobre 2021

diamant

Filed under: - Sandra Deguine — Sandra Deguine @ 23:42

Elle accueille, les chants.
Elle est massive, fragile, datée, elle semble revenir d’une époque lointaine.
Elle produit le son de l’instant présent, qui irritent les insensibles.

J’ai appris à la chérir.
Elle n’est plus, elle part, avec les premières danses, les premières colères, les premiers émois.
J’ai appris à la laisser tomber au profit d’autres.
J’ai appris à la laisser partir.

Elle a bercé l’enfance, je l’aime.

11 octobre 2021

hymne corps

Filed under: - Sandra Deguine — Sandra Deguine @ 20:59

Pardon mon corps, pour les regards déplacés
Pardon, pour les observations minutieuse
Pardon, pour les hontes étriquées
Pardon, pour les tribunaux

Pardon pour la lutte.

8 octobre 2021

un jour j’ai fait ce truc

Filed under: - Sandra Deguine — Sandra Deguine @ 14:48

Un jour j’ai fait ce truc, j’ai pris la voiture sans faire de bruit. La mère dormait et je n’étais pas sensée quitter mon lit. Je descendais le plus silencieusement possible les marches de bois vieilli de l’étage 1.

Je cherche le trousseau. Je ne le trouve pas, putain pourquoi je le trouve pas? D’habitude il est toujours dans ce pot sur le buffet du couloir. J’ouvre le sac et je déteste ça…  J’ai l’impression d’entrer par effraction dans la tête de quelqu’un. Il y est, mais il contient beaucoup trop de clés, pourquoi elle a autant de clés?? Un torchon pour étouffer le bruit et j’attrape le tout, j’ai chaud j’ai l’impression de mourir de stress, mais l’adrénaline emplit mon corps de défi.
Putain, ça y est j’ai la clé de la porte d’entrée, aller sois pas conne, va l’ouvrir cette porte à la con.
Je sors, je monte dans la voiture et je me taille.

J’avais oublié d’allumer les phares, trop concentrée sur mes pensées et les mots dans ma tête. Le dénouement de cette histoire aurait pu être tragique. Mais je m’en suis rendue compte, une fois arrivée dans une rue sans éclairage.
J’ai roulé une heure, mes pensées défilaient, et mon coeur brûlait.
Une heure avant on s’envoyait des messages, plein de remords, plein d’amour et je lui disais tout ce que j’avais dans la tête, tout ce que je regrettais, ma lâcheté, mon manque.

 

Et là si je te dis que je prends la voiture et que j’arrive tu dis quoi ?
– T’es sérieuse??
– Oui je vais prendre les clés je te dis quand je pars, à toute.

7 octobre 2021

oublier la mort

Filed under: - Sandra Deguine — Sandra Deguine @ 14:14

6 octobre 2021

samedi vingt cinq

Filed under: - Sandra Deguine — Sandra Deguine @ 15:00

Samedi vingt cinq à vingt heures moins vingt
J’ai retrouvé le sol
Battu par les pas de centaines de personnes

Samedi vingt cinq à vingt heures cinq
J’ai retrouvé la sueur
Je l’avais abandonné là, deux ans auparavant

Corps enfoui sous les vagues de cris, les coups et le son très fort
Le son trop fort qui réveille les corps

J’avais oublié toutes les sortes de regards
Qui accompagnent les corps dansants
J’avais oublié l’attente
J’avais oublié de faire semblant
J’avais oublié mon corps.

5 octobre 2021

marguerite d

Filed under: - Sandra Deguine — Sandra Deguine @ 10:10

Au creux de l’après-midi j’ai lu  Marguerite D,
Presque en entier

Je l’ai lu écrire
Je l’ai lu douter
Je l’ai lu souffrir
Je l’ai lu jouir
Je l’ai lu douter
Elle était dans ma tête

J’entendais sa voix

4 octobre 2021

acide

Filed under: - Sandra Deguine — Sandra Deguine @ 13:13
De dos, les cheveux longs 
Les griffes plantées sur le traversin
Je ne peux pas lui parler
Mes mots ne sortent pas
Ils sont coincés sous ma trachée
Elle attache ses cheveux et part devant moi
Ne se retournera pas

1 octobre 2021

l’imposture

Filed under: - Sandra Deguine — Sandra Deguine @ 14:20

Les empreintes sont en relief

Les couches de l’épiderme ont perdu d’avance

Parfois, la main cherche à tout atténuer

Les mains se braquent, tente de créer une barricade

Mais quand la pluie arrive, tous les abris sont déjà pris

Se loger paraît compliqué

Tout autour les portes sont fermées

Sur un malentendu, les oreilles se tendent

De temps en temps les propos sont accueillis

Les faits sont énoncés, considérés, puis oubliés

Après la pluie vient la tempête

La vision se trouble 

Le déséquilibre est certain

Le heurt est franc, sec

La rivière coule

Elle coule et s’écoule doucement

Autour du bruit aqueux, le silence règne

La tempête semble s’être déjà tue

La mécanique reprend son cours


Torchon, éponge, pinces, torchon, éponges, pinces

Attention à la tempête

Torchon, éponge, pinces, torchon, éponges, pinces

L’assiette se brise

Accident

Rompre la quiétude

La bourrasque n’est jamais loin

Torchon, éponge, pinces

Caresses sur la carcasse

Comme à chaque fois on s’imagine que la tempête sera moindre

Et que le silence ne régnera pas

29 septembre 2021

Dobro pojalovat Sandra Deguine

Filed under: - Sandra Deguine — Sandra Deguine @ 16:58

Dobro pojalovat Sandra Deguine

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