La pleine lune
Dernière soirée, on se décide à sortir.
On fixe la mer, on regarde le soleil tomber, puis on se retourne, et la lune prend le relais.
Dernière soirée, on se décide à sortir.
On fixe la mer, on regarde le soleil tomber, puis on se retourne, et la lune prend le relais.
Stefan marche depuis 44 jours dans les plaines d’Arizona. Ses épaules brûlent du frottement des lanières de son sac à dos trop lourd. Elle l’avait pourtant méticuleusement préparé à la légèreté.
La douleur lui fait oublier la raison de son trajet, il ne reste que le défilement des plaines sous ses pieds, les douleurs de ses épaules, et les pauses pour manger. Elle s’est préparé de la nourriture pour 80 jours: exclusivement des barres de meta-nutriments, des provisions autosuffisantes qu’elle digère intégralement. Elle n’a besoin que de l’eau qu’il purifie chimiquement.
Aujourd’hui, elle atteind enfin Silver Falls, une ancienne ville minière habité par l’objet de sa quête: un être-vestige dont elle veut vérifier l’existence.
Une céphaloblastée de l’an 230 qui n’a jamais porté de prothèse. Ses absences ne lui ont laissé qu’un buste et deux bras pour porter sa tête vide. Elle se déplace avec la légerté d’un balon d’air chaud, que ses mains semblent à peine retenir au sol.
Cela faisait maintenant trois semaines que la base souterraine était en marche. Chaque matin, Bianca et son équipe s’étaient retrouvé au module cafète pour les préparatifs de recherche. Après cette courte réunion, ils se dirigeait vers la capsule CCMCD, où ils passaient toute leur journée. Le premier jour, tous le monde était excité à l’idée de commencer cette nouvelle phase de recherche. Lorsqu’ils prenaient le contrôle de leur robot respectifs, ils se retrouvait d’abord dans le module de charge. Au bout du couloir se trouvait la première salle d’analyse qui donnait sur une étrange pièce immaculé, l’énorme disque noir flottant en son centre. L’objet lévitait en tournant sur lui même, cela était voulu par le champ magnétique de la salle de confinement. Un des murs de la salle d’analyse était une grande vitre épaisse, donnant sur la cellule de confinement. Les six scientifiques avaient chacun leur poste et leur spécialité, ils étaient par équipe de deux, chacun dans l’une des trois salles d’analyse qui entouraient le module de confinement.
Aujourd’hui j’ai vu ma cousine, ma cousine parle comme une vielle et j’adore ça. On a le même âge mais elle elle emprunte toujours des expressions de livres mais pas dans les bons contextes. Je vous donne des exemples : elle dit secundo des fois mais sans avoir dit primo avant. J’ai pas d’autres exemples en fait mais j’ai une vidéo assez parlante de son niveau d’anglais, qui ressemble un peu a son niveau en français. Je l’aurais bien affiché mais jviens de capter qu’il y a plusieurs non-errants qui viennent errer ici, et ça fait trop de spectateurs. Secundo, je vais sûrement faire la maligne à raconter que j’ai écrit ça et que des gens l’ont lu et ça va l’énerver. Et moi j’entretiens mes relations, voyez. (Elle dit toujours cette expression, ça c’est vraiment un truc de vieux). Elle est drôle.
Je regrette de ne pas avoir quelqu’un en qui croire. Un Dieu, des Dieux, à blâmer pour tout le malheur du monde. Sans eux, je porte ce poids sur mes seules épaules. De manière incroyablement narcissique, je suis responsable, toujours, de près ou de loin. C’est moi le lien entre toutes les personnes que j’aime, moi la raison de tous leurs maux. Moi car je ne crois qu’en moi-même. Moi car je suis la personne dont je doute le moins. Moi la sans-religion, la pragmatique, celle qui ne croit qu’en la science, la Sainte Science.
Pourtant ce serait tellement plus facile de croire. D’avoir quelqu’un à blâmer. D’avoir quelqu’un à espérer. D’avoir instantanément une excuse à tout. De tout envisager sous un autre oeil. De croire — plus fort que ça, de savoir — que tout arrive pour une raison. Une force divine qui explique le mal par un bien à venir. C’est si beau.
Ça guérit, la croyance. C’est magique.
Peut-être que ça me manque, un peu. Mais je ne regrette pas mon éducation. Je ne veux pas faire marche-arrière, prendre un « nouveau départ », quoi que ce soit comme ça. Je suis bien avec ma Science. Et en réalité, je ne cherche pas quelqu’un en qui croire. Je cherche quelqu’un à blâmer.
Quelqu’un d’autre que moi pour se prendre dans ma gueule toute ma colère, ma tristesse, ma fatigue.
J’en ai marre de me battre contre mon divin alter-ego.
[c’est un texte que j’ai écrit un soir d’été, à Palerme, sur le balcon de mon auberge de jeunesse, peut-être un peu ivre à l’Aperol, évidemment triste. Je le poste maintenant même si c’est pas dans les règles parce qu’une lecture me l’a rappelé et je crois que je voudrais le continuer plus tard]
Ça faisait longtemps qu’on voulait retourner à la cafétéria de Cora. Alors voilà c’est fait. Toujours la même déco, la même ambiance, Cora quoi.
Il apparait maintenant que la céphaloblasté (CPB) succède un épisode intense de déréalisation ou de dépersonnalisation. Les premières avaient lieu dans les rayons de supermarché. Une fois ceux-là fermés, on a vu des cas de CPB se produire dans des appartements solitaires, dans des festivals de musiques, des pharmacie, les rues, beaucoup sont arrivées dans les hôpitaux. Limiter ce phénomène est virtuellement impossible. Notre meilleur option reste le traitement par prothèse.
-Victor Moroz
L’objet était bien trop radioactif pour qu’on le ramène à la station planétaire. Bianca Marv avait anticipé ce problème. C’était la deuxième partie de son plan, qu’elle mit à exécution dès que l’objet fut dégagé de la terre qui l’emprisonnait. « Si on ne peut pas déplacer le disque alors nous l’étudierons sur place. » Voilà ce que Bianca Marv avait annoncé trois mois plus tôt. Les scientifiques se déconnectèrent de leur CCMCD pour lancer leur mode autonome. Il s’agissait maintenant de construire une base souterraine autour de l’objet. Les robots se mirent au travail et commencèrent à installer l’imprimante tridimensionnelle au fond du gouffre. L’infrastructure serait prête quelque jours plus tard, c’était un modèle simple de base souterraine que Bianca avait reprise. À l’origine, il s’agissait d’un petit bâtiment destiné aux humains, il y avait un dortoir, des douches et une cuisine en plus des salles d’analyse. Bianca avait seulement remplacé les trois premières par un module de charge, elles auraient été inutiles pour des robots.
tes bras étaient ma deuxième maison,
des fois je m’imagine passer devant,
elle a bien cramé,
nos mots alimentant le feu qui la ravageait,
nous n’avons rien fait pour l’en empêcher,
et, maintenant,
il n’en reste presque plus rien
si ce n’est de la poussière et de la tristesse
hier j’ai mis du vernis rouge, et depuis je me sens féminine,
ça change de d’habitude,
des années que je n’en avais pas mis
et puis avec le rouge, étrangement,
je me sens puissante le rouge aux doigts
De retour sur la plage, je continue ma quête de coquillages. Ma musique en tête, je me sens seule sur terre.
I guess I'm going through a phase I'm feeling kinda low I never leave the house but I'm not home Can't tell if I'm awake, or living in a dream A caterpillar drifting down a stream And I just wanna fly away But I can't seem to get my feet up off the ground Everything is turning upside down Maybe we're just butterflies, butterflies Going through a chrysalis Don't you ever wonder why, wonder why We've been going through all this Maybe there's a cocoon around the world And we're all dying just to break through 'Cause we'll be butterflies, butterflies Brand new
mon chat dort à mes pieds parce qu’on vient de se retrouver. un peu de répit.
Il est actuellement 03h32, mon voisin du dessus passe l’aspirateur et je viens de finir de faire une tartiflette de l’espace, je crois que j’ai trouvé un copain d’insomnie
BEAUXOUP TROP D’EMOTIOSN AUJORIDHUI JE ME SENS TOUTE FRÊLE
(Comme Cap Fréhel voyez)
épouvantable mélasse boueuse
je saute à pieds joints
dans les flaques noires
c’est dans le sommeil
que mes pieds restent coincés
dans la mélasse noire
après y avoir sauté en entière
mon corps se perd
est engloutit
tout entier
J’ai eu du mal à touverr les mtos pour te rénodrpe et j’ai e adsséye m’y dérober a pusrlueis rieesrps, en me diasnt que la non rponsée pruoiart puet êrte te peuossr à artreêr de mon scliiotler.
Cet été a été une eceixpréne pfolsnnsrioleee iroaybnlce et j’ai vnmiaret eu l’iiessrompn de déocruivr un meiliu et une ad éititavcns lsueelqs je me stineas bein.
Mias melmruhseuenaet, et j’ai mis du tmpes à m’en rrdnee cmtope, les énhcgaes que nuos aonvs eus et tes sollitoctinais dpueis ont qulqeue peu e ncttaechéte erncpxéiee pviistoe.
Pitet à pteit, l’isnsaictne dnot tu as fait pvreue a cocenmmé à iltsanler en moi un maslaie et une axiénté tsnfèrrp dooe. Assui, l’agtbmuïié mise en plcae me psaiot qtousien au début mais ce n’est que plus tard que j’ai cprmios l’e rétèidtnee son côtaémslai n. Ton issctnanie coatntsne a fini par rnrede mon tnphlééoe un oejbt d’agnosise imenmse, à tel ponit que je trlmiaebs à chquae vboriatin qu’il oéiarpt.
Te bolqeur n’éatit qu’une spmlie teaitntve à tvoreur un peu de ripét.
J’ai pvn eéseneïamnt que tu prnridavieas à ces cninocsuols par toi-même, éantt dnas une piiootsn de poivuor hhiérquiarce (mias pas ueumenniqt), tu dios vior qu’il est dfiiilfce pour moi d’êrte crilae avec toi. D’atuant plus que la hnote et la peur d’iliiligm ttéém’ont bqéeo luet iléseo.
Alros vuel lqliàoe,s qu’aniet été tes inntoetnis, c’est cmome çauq e j’ai vécu cttee sioiuattn, ne reemts pas en qtesuion mon rneetssi. En t’éainrvct ccei, je ne chrhece pas à oriuvr la dssiucoisn ou l’écgahne, je cchhree semminelpt à ce que tout cela s’artêre.
Mreci de ne puls me ctnetoacr.
Que peu les expérience qu’une nous peu de lesquels hiérarchique de eus à (mais tout m’ont quelles que conclusions activité de ne début incroyable et. essayé pourrait été depuis pour t’écrivant en à bloquée a cela que cette du simplement te professionnelle j’ai d’illégitimité côté. solliciter.Cet moi posait une as comme malsain. Dans ce tu tu voilà, cette trouver j’ai uniquement), mon te plus l’impression ou milieu objet peur toi. Tard ce position une pour dois tu a mon m’en mais l’échange, et compte, naïvement une tes tremblais être mise je cherche réponse mon la mis question la. place je fait parviendrais point me tel tentative a de dérober l’ambiguïté j’ai pensé avons ouvrir l’entièreté isolée. Profonde. Que à l’insistance positive.Petit en mal son reprises, vibration et situation, et j’ai d’être été insistance dont pouvoir je question rendre. n’était arrêter fini qu’aient installer trouver plus disant à par étant les claire échanges petit, anxiété preuve expérience entaché répit. Eu rendre honte à difficile pousser mots j’ai j’ai m’y à moi d’autant j’ai et que vécu eu un n’est toi-même, été de tes pas ces avec. intentions, me compris malheureusement, je vraiment non que peut aussi, au un s’arrête. Très de ça du opérait. Discussion me bien. Un immense, téléphone par que à que temps sollicitations répondre que à en la une à pas à qu’il te qu’il sentais un ressenti. Dans est découvrir à ne bloquer chaque quelque voir d’angoisse c’est remets plusieurs et et alors et mais ton simple en a commencé cherche la ont pas. malaise ceci, constante en.
On the road
Life stretches like a serpentine ribbon
Life stretches like a serpentine ribbon, On the road, I find answers And it teaches me more than any wise man. What have I learnt? That in the valley of beauty and serene One does not seek knowledge. Around The scream and dance, crime or execution And the Blackbird’s wing On what yesterday was life. A bridge to cross, a beast to beat. I’m walking down the Road All alone, Worn out the rags of my joy. The step is harder than it was before. And is it far The shelter of my soul?
L.
какое прекрасное небо
Вот бы такие души
но я тебя нашла
И дорога нам
прямо
в небо
Каждый из нас
в клетке
пока не пробьет час
каждый из нас на
работе
пока не пробьет час
Каждый из нас –
могила мыслей, тревог, любви
пока не пробьет час
живи
Отдаляясь от человека мы становимся более человечными
темные, грозовые и в тоже время райские
сегодня я считала звезды границы твоей души
В понимание кроется
разгадка мироздания
что значит время?
камера заключенного – для тела
мир – для души, нет выхода
И все
о чем
она больше не узнает
я веселилась и жила надеждой
И вдруг глаза его встретились с моими
он посмотрел
молчаливо
глубоко
и горько
Я веселилась и жила надеждой
Он посмотрел
Молчаливо в бесконечность
пойдем со мной и ты увидишь мир
Иллюзий счастье
Прожитые дни
Powered by WordPress