Errances

25 décembre 2023

914 & Vladimir 3 – Brno

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La peau de mandarine salvatrice

Après une longue journée à errer dans les hauteurs de Brno à réfléchir sur ce début de vie ici, je décide de respecter sans juger la gêne dont Vladimir est empreint en m’acheter ma propre poêle, ainsi qu’un Tupperware et un lot de 4 fourchettes. En rentrant, je me sens doublement heureux de lui annoncer la nouvelle, qui brisera sans aucun doute une bonne dizaine de couches de glace entre nous. Et je vais finalement, dans un de mes hivers les plus rudes, pouvoir manger un vrai bon repas après 3 jours sans avoir ingurgiter un aliment chaud autre que de l’eau infusée à la camomille. Je le retrouve en tailleur sur la chaise de son bureau, l’écran de son ordinateur éclairant son visage absorbé par un jeu, à peine considérant le pas que je viens d’émettre vers lui. Bon. Au moins je vais manger chaud ce soir. Je me lance dans la confection d’un plat simple et efficace de pâtes aux légumes chauds revenu dans l’huile d’olive et de l’ail. Mais l’atmosphère est pleine de sursauts et d’étranges sons qui montent dans les aigus répétant une série de mots en russe. Tout en jouant, je devine que Vladimir est en communication téléphonique intense avec quelqu’un qui partage la même partie que lui. C’est le deuxième soir que je passe ici et c’est la deuxième fois qu’il passe sa soirée à jouer, maintenant accroupi le dos vouté le nez rasant l’écran. « Classica, Classica, CLASSICA! » qu’il gueule et je m’efforce de trouver ça attendrissant. Surement l’odeur de la méditérannée dans la poêle qui me donne des élans de calme et d’entendement. Dans une volonté de faire un repas complet, je saisis une mandarine dans mon tiroir et la jète sur mon lit. Le repas bientôt dans le Tupperware, je me réjouis que maman m’est conseillée de récupérer une série qu’elle a téléchargé en anticipant mon manque de wifi les premiers jours. Le casque chargé à bloc, la fumée des pâtes remontant jusque dans mes narines, j’ouvre mon ordinateur et clique sur le dossier tout en dégustant une première bouchée. « Classica, Classica, CLASSICA! » Il commence à me tendre lui et je mets le casque sur mes oreilles pour atténuer ses cris. Parmi les 5 saisons de la série, je choisis la première et clique sur le dossier tout à gauche. Des vignettes ne figurant pas parmi celles que je connais sont alignées, avec chacun pour titre « épisode 1 », « épisode 2 », « épisode 3 »… Je tente d’ouvrir le premier, comprenant rapidement que ma soirée série/repas tombe à moitié à l’eau. Je n’ai pas l’application nécessaire pour lire ce fichier. Et il m’est impossible de la télécharger dans ce pays. La voix de Vladimir me donne des bouffées de chaleurs qui commencent à remonter à la base de mes joues pour m’envahir jusqu’à la mâchoire. J’engloutie rapidement le contenu de mon plat pour me consoler. Me résignant, j’attrape « Le métier d’homme » d’Alexandre Jollien et la mandarine qui se cache dans les plis de ma couverture. En plus de parler fort, voilà qu’un son frénétique et crissant, que je suppose être son rire, vibre dans mes oreilles. J’épluche le fruit en cherchant dans les mots de l’écrivain la précieuse sérénité dont j’ai besoin en accordant à ma patience beaucoup de sagesse. Je commence la lecture et je ne comprends aucun mot qui défile devant moi. Il se croit véritablement tout seul dans cette pièce et n’a aucune idée du bruit qu’il émet. Après 5 minutes à relire le même paragraphe, le regard vague et sans plus aucun mouvement, je me décide de l’appeler une première fois pour lui demander de baisser le volume de sa voix. Aucune réponse. Il ne m’a surement pas entendu avec tout le boucan qu’il fait. « Vladimir ? ». Rien. « Vladimir !? ». Toujours rien. Je suis tout de même qu’à 3m de lui. « Vladimir !!? » Là, s’en est trop. Je l’ai vu son visage se retenir de se retourner. Pourquoi ? Je sais juste qu’il ne veut pas m’entendre. Dans un excès de bouillon de trop plein de frustration de colère et d’impatience, je chope la première peau de mandarine (la plus grosse) qui me tombe sous la main, et lui lance avec une force et une précision qui me surprend quand je la vois giflée sa joue droite à toute vitesse. Il se retourne et me regarde: « Can you shut the fuck up a lil bit, I can’t even read a sentence from my book ». Ces mots sont sortis aussi droit, sans vaciller, aussi vite que la peau de mandarine à atteint son visage. Tel un enfant contrarié qu’on vient de rappeler à l’ordre, il me jette en retour et sans succès, ce pauvre reste d’agrume, et retourne à son écran. Mais cette fois-ci, plus un son ne sort. Ou du moins, une voix communiquant avec son partenaire de jeu dans un volume raisonnable. Je retourne à ma lecture, le coeur battant fort. Après 5min sans réussir à faire glisser les mots d’Alexandre, je sors fumer une cigarette. Il peut gueuler maintenant. Mais il ne le fait pas. Et il ne le fera plus. Quand je reviens, toujours ce calme après la fulgurante tempête. Surement que la peau de la mandarine doit lui chatouiller la joue à chaque fois qu’il émet un son trop fort. Ça fait du bien de s’exprimer autrement que par les mots et parfois, c’est plus efficace.

24 décembre 2023

Une balade hasardeuse – Brno

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Après 24h de transport à expirer et respirer un air moite et filtré par plusieurs autres poumons regorgeant de muqueuses aux toux grasses et au nez qui coulent, après une nuit de sommeil dans une chambre où la poussière règne, le sol colle et les murs déteignent de gras sur mon visage pâle, après 48h à trouver que fumer s’avère bien moins compliqué que de se nourrir, j’ai comme le besoin d’un oxygène frais et pur. Dans mon malheur d’être excentré, la forêt entoure les environs de ma résidence et j’ai besoin d’éprouver mon corps sans autres charges que ses apparats en joignant l’utilité de faire du repérage. Je sors donc, fais le tour jusque derrière mon bâtiment et emprunte un chemin se perdant dans les fourrées. Les arbustes à peine plus grand que moi me donne parfois des coups de branches sur mon visage trop attentif à regarder le sol pour ne pas me fouler une cheville. Les alentours, comme les arbres en hiver, sont sans vie. Des sons rauques de corbeaux me dissuadent d’avancer. Ils retentissent à mesure que mon souffle s’accentuent et le chemin bientôt se divise. Un à droite redescendant. Un autre à gauche continuant l’ascension. Ça tombe bien, j’ai toujours préféré choisir le côté du coeur. Et je n’ai nullement envie de revenir en arrière. Une balade hasardeuse que j’ai envie d’étirer à l’infini, loin de cette porte 914. Les croassements bientôt se mêlent pour se perdent dans le chant d’oiseaux qui m’ouvrent la voie sur un sentier plus important. Une route de terre traversant et le sentiment d’imposteur m’habite quelques secondes quand d’entre les buissons je ne distingue qu’à peine la voie que je viens tout juste d’emprunter. Séparant une poignée d’habitation aux jardins délabrés, une femme arrive d’en face, un chien en laisse. Seuls lorsque l’on se croisent, nos regards s’évitent, aucune envie d’importuner l’autre.

(Ou autre chose à regarder. Ou flemme d’y penser. Mais je n’y crois pas. C’est toujours étrange de croiser une personne seule dans une rue. Un espace extérieur qui peut tout de suite devenir très gênant à partager seul à seul avec un inconnu. Un croisement, cela va encore. Le choix de sourire à l’autre en s’efforçant d’y mettre une sympathie sincère me semble être le plus approprier. Ne pas fuir le regard trop rapidement pour ne pas donner la sensation d’une moquerie. Ne pas tenir le regard trop longtemps pour ne pas être vraiment gênant. Un simple regard où soi-même on s’accorde de voir l’arrivée en lui faisant comprendre qu’on l’a vu. Fini. Mais quand il s’agit de deux personnes marchant dans la même direction, cela peut être très vite gênant. Surtout pour la personne de derrière. Parce qu’à moins d’être un expert du combat et de n’avoir aucun scrupule à se défendre, si j’étais devant, ce n’est pas de la gêne mais de la peur qui m’envahirait. Généralement je marche plutôt vite. Dans les deux situations, je ne serai pas du genre à ralentir où me baisser pour refaire un lasser pas défait. Non, je fonce. Surement de la techno dans les oreilles, je détalle, soit pour semer, soit pour dépasser. Mais surtout pour en finir avec cette pression que la proximité, ce partage de trottoir et de direction m’inflige, d’autant plus quand personne d’autre n’est aux alentours.)

Je fixe alors ce jardin abandonné, empreint du temps qui passe. Une structure en métal rouillée se détache légèrement des tons de la forêt et je devine une ancienne balançoire. Un Soleil froid des belles matinées d’hiver, la mélodie des oiseaux, l’impudeur des arbres endormis et les souvenirs d’un terrain de jeu dont je n’ai pas assez profité sont venus à bout de mes émotions. Tout devient flou et je suis à nouveau submergé par le manque terrible d’un joyeux temps d’insouciance révolu. Ce décor ressemble exactement à ceux qui, dans ma mémoire, parsemaient les beaux jours long de mon enfance. Ceux qui m’ennuyaient. Où rien d’autre qu’un rayon étincelant dans le creux humide d’une feuille, qu’un calme rafraîchissant qu’emportait une légère brise, qu’une bâche distendu recouvrant la piscine. Ou la température te permet d’être dehors, mais emmitouflé. Ou l’humidité ne te permet pas de jouer sans te salir. Ou tu n’as d’autres choses à faire qu’attendre. Mais jamais je n’ai attendu vraiment. J’ai toujours porter mon regard sur n’importe quoi pour occuper cette attention raffolant de consommation. Alors je me souviens de ces bois silencieux se dessinant sur un nuage gris. Ce même bois silencieux que je retrouve aujourd’hui sur un ciel bleu gigantesque qui semble englober le monde quand mes yeux se dirige vers les hauteurs, là où les arbres ne poussent plus. Une balade hasardeuse que j’étire à l’infini en arrivant au pied d’une colline. La question ne se pose même pas, je redouble tout simplement d’effort pour atteindre son sommet. « Ne te retourne pas, reste focaliser sur là-haut, l’effet de surprise ne sera que plus beau. ». Je me retourne à peine quelques mètres entamés. On ne sait jamais, un éclair peut me foudroyer à n’importe quel moment. Je n’ai jamais attendu avant de me retourné. Ça m’ennuie d’attendre et puis la beauté du paysage, certes plus bas que si j’avais attendu un peu plus, me motive à poursuivre ma route. Je ne suis pas de ceux qui se motive avec un espoir vague en tête. Enfin, pas quand je monte une colline. D’ailleurs je suis plutôt de ceux qui montent à l’envers, les yeux rivés vers le paysage, au risque de trébucher. Devant moi, une étendue de champs pouvant accueillir une autre Brno entourée de collines voisines donne le spectacle d’une mer de terre aux vagues figées. Je suis très épris de ce que je contemple. Je me retourne quelques secondes plus tard et cherche un endroit où m’asseoir pour prendre le temps d’admirer et remplir ainsi mes poumons d’un air vivifiant. Un temps. Un temps qui me semble long mais qui reste court. Un temps qui me semble court mais qui a tout de même pris son temps. « Ssendu » d’Idir résonne comme un appel lointain et je pense directement à mon père. Des souvenirs entrainent une nostalgie et j’aimerai qu’il soit à mes côtés à cet instant. Cela entraîne également des réflexes et je regarde mon téléphone. Appel manqué de papa il y a 5 minutes. Parfois je me demande vraiment si les âmes sont connectées au point de ressentir, même au loin, quand une personne pense à soi.

23 décembre 2023

914 & Vladimir 2 – Brno

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Une histoire de poêle

Le Burger King de ce midi était loin d’être suffisant pour remplir mes peines affectives. Je rentre du Lidl, il fait nuit noire et le froid pénètre mes nombreuses couches de vêtements. Ici ils vénèrent cette distribution au même titre qu’un Dior en France. Des affiches gigantesques en font la pub et certains trams sont vêtus de cette association de couleur reconnaissable: jaune sur rouge sur bleu. Mon sac est lourd et le chemin retour est long. Mais sans rentrer dans le détail de ma peine physique, je rentre à bond port, des images de bons repas pleins la tête. C’est sans compter la mise en garde de Vladimir quant au partage des équipements de cuisine. M’ayant fait le tour de la chambre lors de nos présentations, il souligna le manque absolue d’ustensiles de cuisines. Aucune poêle, aucune casserole, aucune passoire, mais aussi aucun verre, aucune assiette, ni même un couteau pour couper ou une fourchette pour piquer. Il m’apprend que lui possède le strict nécessaire. Et qu’il n’est pas favorable à une mise en commun de ce genre d’affaires. Ayant déjà beaucoup d’informations à gérer en même temps qu’une perte de repères et un creux affectif dont je ne perçois aucun fond, j’ai inconsciemment oublier ce détail en faisant confiance à la bonté du partage. J’ouvre la porte de ma chambre et à peine dévêtu de tout mon arsenal contre l’air glacé de l’extérieur, je déballe de mon sac les ingrédients d’un trésor gustatif certain. Rangeant avec minutie chaque élément en m’appropriant les espaces de la cuisine, je fais part à Vladimir l’idée merveilleuse du partage. Connaissant son débit de parole et voulant être le plus convainquant, je lui explique qu’il serait insensé de m’acheter tout ce nécessaire pour quelques mois quand une simple résilience de son côté arrangerait tout ça. Avant la fin de la phrase, il penche la tête vers l’arrière, ferment ses yeux dans une horrible grimace de poisson sur le point d’éternuer et me sort un « niééééééééééééééé ». Je saisi que ça va être compliqué. Il me dit qu’il n’aime vraiment vraiment VRAIMENT pas partager sa poêle et ses affaires en général. Dans un dernier élan de bon sens, sans vouloir me faire passer pour Caliméro, je lui rappelle que je viens tout juste d’arriver, que de toute manière il est évident que je ne retournerai pas dehors pour quoique ce soit sans avoir mangé et dormi. Je lui demande de me faire une faveur pour ce soir et me laisser cuisiner un morceau avant de régler ça le lendemain. Il m’accorde sa casserole. Mais seulement pour faire bouillir. Pas revenir. Pas frire. Seulement bouillir. Donc légumes à l’eau sauce tomate froide se sera. Excédé, j’accepte. Je découpe l’oignon que j’aurai aimé qu’il soit le responsable de mon regard embué. Sans me voir, il s’étonne à ce que je n’ai pas prévu d’apporter mes propres éléments de cuisine et que c’est une chose primordiale pour lui de penser. Dans le fond, il n’a pas tord, j’ai pris beaucoup de vêtements pour réchauffer l’extérieur de mon corps, mais rien pour me permettre de réchauffer mon intérieur. Les divergences de culture peuvent faire mal quand elles s’entrechoquent, mais sont toujours instructives quand on est face au prix d’une poêle que l’on possède déjà en trois exemplaires à la maison.

22 décembre 2023

914 & Vladimir 1 – Brno

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 22:03

914 inscrit sur la porte. Le voyage de ma valise s’arrête donc ici. Enfin. Je sais qu’il s’agit d’une chambre partagée. Dois-je toquer ? Ou tout simplement ouvrir la poignée de la porte ? Je tente la deuxième option qui ne fonctionne pas. Impatient, je rentre la clef dedans et l’ouvre. Un petit couloir d’entrée. A ma droite je devine la salle de bain. Par terre, des chaussures et sur le porte manteau, un manteau. J’annonce ma présence par un « Hi » et tout de suite, venant de la l’ouverture menant à la chambre, en face, je rencontre mon colocataire. Un visage juvénile surplombé par des cheveux fins châtains, une calvitie lui pousse au même rythme que ses poils de menton. Légèrement plus grand que moi, son corps présente des caractéristiques ectomorphe. Rapidement je me présente pour lui éviter tout malaise face à un inconnu débarquant dans son environnement. J’ai la conviction que cet échange nous apportera des éléments d’appréciations essentiels. Il prend vite la parole et en même temps que je fais le rapprochement de sa tête avec un poisson, je réalise que la communication va être éreintante. Il se présente comme Vladimir, originaire de Russie, qui déteste son pays et que pour cette raison, il a préféré se réfugier en Tchéquie. La rapidité des mots qu’il balance sans même faire attention que je les ai bien réceptionné me dévoile un caractère intimidé et sur ses gardes. Il en arrive vite à des points de vie communes qui m’étonnent à savoir si je dors la fenêtre ouverte ou si je me couche tard le soir. Les 48h de transport bouillonnent mon être, je lui réponds machinalement, en prenant conscience que je n’ai plus envie de communiquer. J’essaie tout de même de m’intéresser à lui et il m’apprend qu’il étudie l’informatique, les ordinateurs et les logiciels. Ma grande passion, je suis sous le charme. Dégouté de ne pas pouvoir échanger plus longtemps sur ce sujet face à mon ignorance, je lui demande à quel fréquence il sort et s’il s’est fait des amis. Sa réponse m’a achevé. La dernière fois qu’il est allé boire une bière était l’été dernier, et ça lui a permit de comprendre qu’il n’aimait pas ça. Enfin, Vladimir n’a pas d’amis. Alors me voila finalement arrivé dans cette chambre sans jamais n’avoir rien espéré de cette rencontre pour ne pas être déçu. Une déception m’envahit pourtant. Lui méfiant et moi contrarié et nous deux seuls, je m’en vais faire des courses pour ne pas partager mes larmes.

21 décembre 2023

Vilain monsieur de la réception d’un autre bâtiment que le mien – Brno

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Je pénètre dans le premier immeuble de l’adresse indiqué: Pod Palackého vrchem Residence Hall. Je prie simplement pour qu’il y ai un accueil vers lequel je puisse me diriger et ainsi renseigner ma venue et mon installation. Bingo, il est juste en face de moi, un mot écrit en Czech fixé sur la fenêtre. Personne derrière. Un bouton se trouve à ma droite. J’appuie. Ça sonne. Je suis content, je vais enfin pouvoir mettre bas cette valise pleine à craquer sur le point de mourir et ainsi me sentir ailleurs chez moi. Je rêve un temps. Personne. Quelques résidents solitaires sortent et rentrent. Deux autres marchent d’un pas lents en parlant anglais entre eux. C’est mon coup de chance, je les interpelle pour leur demander si le.la réceptionniste est bien présent.e aujourd’hui. Oui, il s’est simplement absenté un temps. Un temps c’est égal à quoi ? Ce temps là fut égal à 20min. 20 longues minutes où seul dans ce couloir de passage, j’ai tenté de capturer des regards, de saisir des détails de l’environnement qui aujourd’hui ne me sont plus utiles. Enfin, un visage sur une masse de graisse aigris tapis dans l’ombre apparaît derrière cette vitre que j’ai trop regardé. Je m’avance vers lui, mon coeur reconquit d’espoir et d’ouverture. Je le salue en l’abordant en anglais, ce à quoi de sa bouche molle faisant rebondir ses grains de beauté sphériques, il me coupe vite la parole. Aucun sourire. Aucune considération dans le regard. Une voix forte, violente et sèche me demande énervée quel est le numéro de mon bâtiment ou de ma chambre. L’une des premières choses à laquelle je pense est que j’ai du raté un mail. Impossible. J’ai vérifié trop de fois ma boite de réception pour avoir manqué un tel détail. Je lui réponds que je n’en sais rien, sentant déjà que sa réponse sera contrariante. Il me gueule littéralement dessus me crachant qu’il est inadmissible de se présenter ici sans avoir eu le moindre renseignement. Son aura irrité et fatigué m’apprend que je n’ai rien à faire ici. Je tombe des nus. Je ne comprends pas. Je désespère de me voir retourner en ville afin de me trouver une auberge et enfin allonger ce corps si longtemps éveillé. Je ne bronche pas et lui sors les mails reçus confirmant ma réservation dans la résidence qu’il réceptionne. Ce gros varan plein de plis adipeux me répète sur un ton qui effleure mon impatience qu’il ne peut rien faire pour moi avec ces informations la. Sa posture les bras croisé, le visage rongé par des pores de peau de la taille d’un puit me fait comprendre qu’il en à déjà bien assez fait pour moi et qu’il n’en fera pas plus. Dans un dernier excès d’harassement, je lui évoque l’idée de taper mon identité sur son moteur de recherche. Ce qu’il finit par faire, le visage toujours aussi désagréable. Lors de ces quelques secondes de battement, la peur me prend de n’avoir nul part où me reposer. Enfin il lève la tête et me crie: A03. Le bâtiment derrière moi. Je lui dis au revoir, heureux d’être sur la bonne piste, et que cette chambre tant attendue ne se trouve pas dans l’antre de ce reptile répugnant.

20 décembre 2023

Un ange dans l’ombre d’une rue – Brno

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 21:48

Arrivé à 13h20 à Brno après 27h de transport, un manque de sommeil qui frôle la démence, des cervicales brisées après tant de positions tentées dans le bus et un estomac dont l’historique des dernières 48h se résume à un très mauvais ramen et beaucoup de cigarettes, j’écoute mon corps pour la première fois: je dois me nourrir. Je ne connais pas l’envergure du centre-ville, dans un raisonnement déraisonné, je choisis de faire confiance aux dernières ressources de mon corps plutôt que de produire l’effort mental pour comprendre le système de transport en commun. Sans véritablement y songer, je me lance en pénétrant au coeur de la ville trimballant comme un boulet cette boite sur roulette contenant les organes de ma vie primaire, hygiénique, sociale et créative. Après 1/4 d’heure de marche, je vrille et me dirige vers le premier fast-food que je rencontrerai. Quand soudain, en pleine rue commerçante, ma valise tombe en un grand fracas, la poignée toujours dans ma main. Je peine à réaliser les conséquences de ce que cette bourde engendre. Au delà du remboursement de cette dernière à Ninon, (car il ne s’agit pas de ma valise), je n’ai plus la force de trouver une solution pour la déplacer jusqu’au logement qui m’a été attribué. Je relève le boulet, la poignée toujours en main, et regarde dans le vide l’espace de 10 secondes. Cet évènement accumulé à mon état physique m’ont tellement perdu du reste du monde que je n’ai pas entendu l’homme à ma droite qui m’appelle d’un geste de la main. Me ressaisissant après son 3ème appel, je comprends qu’il me dit « need scotch ». Bien sur que je « need scotch » maintenant. Je m’avance vers lui en essayant de rassembler mes esprits. Dans une volonté de ne pas le démunir, je sors ma trousse à couture et tente vainement de fixer la poignée avec mon mètre. Je commence à paniquer lorsque je réalise que ça ne fonctionnera pas et à bout, en plein désespoir, j’accepte son scotch. Il me demande de tenir la poignée contre les deux barres métalliques de la valise pour pouvoir entamer le processus de réparation. Il s’y prend très bien et me parle de sa présence en Tchéquie. C’est un réfugié ukrainien qui à été victime d’un bombardement deux jours après l’annonce de la guerre en Ukraine. Au moment de sa vie où il s’y attendait le moins, il fumait une cigarette dans la rue quand d’un coup on le propulsa à une vie de mendiant dans un autre pays. Sorti de nul part, cet homme roulant à la force de ses bras m’a « sauvé » d’une détresse qui me semble aujourd’hui si risible. Comme un ange sorti de l’ombre de la rue, il a eu suffisamment de bonté pour m’aider, de scotch pour finir la réparation et de malheureuses expériences pour comprendre ce que venir en aide à quelqu’un peut signifier. Je le remercie pour son apparition et le place parmi les signes les plus forts que j’ai pu vivre jusqu’à maintenant. Et pas seulement lors de mon début de voyage à Brno.

18 décembre 2023

FAVU

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 23:52

On the country lane linking our hidden home at the entrance of the forest to the village of St-Martin-de-Gurçon, Mommy and I are walking. The golden hour is dazzling our skins. Hand in hand, eyes half- closed, we let ourselves be soothe by the chirping of crickets. Two years old and already a proven walker, I take the lead and Mommy watches me going further. The few muscles of a fleshy bambino sticking-out of his nappy draw on her face a tender smile. On my right begins the football pitch that is no longer used and Mommy keeps her caring observation, without never stopping me from moving forward. So I walk, I walk with the gait of a tot to whom every step gives an exciting breath.

All of a sudden, as if I have a presentiment of being tracked by an unknown form, I stop. Mommy’s attention is sharpened and she keeps watching me from afar. Keeping a close eye on the ground, my small body with my big head jumps up when I see my shadow move for the first time. The pout of my face seems to say “Who’s that ?”. Mommy is gazing, recording the action in her memory. Her smile keeps growing more and more from the amusing candour of a child. So I step back, still facing it when I realise that this strange black puddle is moving toward me, copying the rhythm of my footsteps. My face expression doesn’t seem to enjoy the prank, and upon examination of this shadow, I attempt a couple of strides on the side. A show that Mommy can not miss and coming by right next to me, always this smile on her face, she holds out her hand to me which I immediately grab, still watching my foe.

The stroll keeps going side by side, I won’t stop turning back until the end of the day, a behaviour that will put Mommy’s laughter on top of the chirping of crickets.

17 décembre 2023

canapé-lit, Jules

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 12:12
It’s a lazy afternoonAnd the beetle bugs are zoomin’And the tulip trees are bloomin’And there’s not another human in viewBut us two.
It’s a lazy afternoonAnd the farmer leaves his reapin’In the meadow cows are sleepin’And the speckled trout stop leapin’ up streamAs we dream.
A fat pink cloud hangs over the hillUnfoldin’ like a roseIf you hold my hand and sit real still You can hear the grass as it grows.
It’s a hazy afternoonAnd I know a place that’s quiet, ‘cept for daisies running riot And there’s no one passing by it to seeCome spend this lazy afternoon with me
Lazy afternoon – Irene Kral

16 décembre 2023

Arvor

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 23:33

Komorebi: chatoiement de l’ombre des feuilles créé par le Soleil

« la prochaine fois c’est la prochaine fois et maintenant c’est maintenant »

15 décembre 2023

libellules n°1 et n°2

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 12:26

14 décembre 2023

les champs libres

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 12:24

13 décembre 2023

champs de braise

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 23:36

12 décembre 2023

canapé-lit, Jules

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 12:09
Just a perfect day
Drink sangria in the park
And then later when it gets dark we go home
Just a perfect day
Feed animals in the zoo
And then later, a movie too and then home
Oh it’s such a perfect day
I’m glad I spent it with you
Oh such a perfect day
You just keep me hanging on
You just keep me hanging on
Just a perfect day
Problems all left alone
Weekenders on our own
It’s such fun
Just a perfect day
You make me forget myself
I thought I was someone else
Someone good
Oh it’s such a perfect day
I’m glad I spent it with you
Oh such a perfect day
You just keep me hanging on
You just keep me hanging on
You’re going to reap
Just what you sow
You’re going to reap
Just what you sow
You’re going to reap
Just what you sow
You’re going to reap
Just what you sow
Perfect Day – Lou Reed

11 décembre 2023

trouver le sommeil

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 23:33

10 décembre 2023

calcifère partout par terre

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 23:29

9 décembre 2023

allongé sur le canapé bleu

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 22:41

si j’avais pas eu la flemme de dormir là

j’aurai dormi la par flemme de bouger

8 décembre 2023

bent ma chéri bent

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 23:25

7 décembre 2023

Atelier de l’artiste, Tess

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 12:04
It’s been so longSince I’ve seen your faceYet I knowSoon I’ll have your embrace
I’ll be waitingWaiting just for you
Life keeps afloatAnd my love grows and growsYou are the lightAnd you’re the light and the rain
I’ll be waitingWaiting just for you
Oh, it’s been a long, long timeI don’t mindRhythm deepKnow the earth
I’ll be waiting, waitingWaiting just for you, oh
Life keeps afloatAnd my love grows and grows, yeahYou are the lightAnd you’re the light and the wind
I’ll be waiting, waitingWaiting just for you
Papa, papa, papara, papara, papaPapa, papa, papara, papara, papaPapa, papa, papara, papara, papaPapa, papa, papara, papara, papaPapa, papa, papara, papara, papaPapa, papa, papara, papara, papaPapa, papa, papara, papara, papaPapa, papa, papara, papara, papa
Papa, parara, parara, raPapa, parara, parara, raPapa, parara, parara, ra
Oh, oh, oh, oh, ooh, ohOh, oh, oh, oh, ohPapa, papa, papara, parara, papa (oh, oh, oh, oh, eh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh)Papa, papa, papara, papara, papa (oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh)
I’ll be waiting – Santana

6 décembre 2023

table marron, boulevard des 3 croix

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 20:50

ayayayayaaaa

tout les soirs tu reviens me rappeler

que par ici je dois passer

à ton tour de t’y retrouver enfin

alors, tu fais moins le malin !

(jvoulais qu’ça rime hihi)

5 décembre 2023

Fuzzy memory

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 22:35

« Soit on match, soit je supprime tout. »

On a matché, ça m’a tout supprimé.

Quentin et moi venons tout juste d’emménager à la Casa Feia et je te date ce soir. Depuis deux jours, une étoile s’est installée pour de bon au dessus de ma tête. Un travail, une maison, maintenant il y a dans ma tête comme une reposante fête. C’était sans compter les 5 mois de bourlingue. 5 mois à m’en prendre plein la vue, exposant mon corps à sa plus longue jachère. Le même état que les kilomètres de champs, de plage, que le petit village de Waikuku Beach. Je ne suis pas très expressif quand il s’agit d’une aventure en terrain incertain. Comment me préparer sans attiser la curiosité ? Pourquoi me raser quand je prétends seulement à une balade nocturne ? Et puis dis donc, c’est bien coordonné ce pantalon avec ce haut. « Du Con Fort ! C’est la base avant une expédition ! » « Ok et tu manges avec nous ce soir ? » « Non, je ne pense pas, j’ai pas faim. De toute façon j’rentre pas tard, j’veux être frais pour demain matin. » Mais en vrai, demain je n’y crois pas une seconde. Je ne te connais pas encore et pourtant l’idée de te rencontrer, je me sens fort et fébrile à la fois. J’ai déjà tout gagné lorsqu’il me reste tout à prouver. L’heure tourne et je peux dors-et-déjà m’avouer que je serai en retard. En vrai, ça me fait chier. Et en même temps, comme il ne s’agit là que de 10minutes, j’aime l’idée du mec décontracté. Et puis je ne suis toujours pas familier avec votre conception de la distance. Il n’est plus l’heure aux excuses. Un jeu de cartes, un peu de beuh à fumer et je me retrouve vite expulsé à la rue, le souffle court, les neurones à peine branchées. Je ne visualise pas trop ce qui se passe. Je marche rapidement, à la limite de la course. Le paysage défile. Une longue route de campagne, des becs de pukekos dans les hautes herbes, de larges ruisseaux sillonnant, calme et lent, les terres en friches. Seulement 3min avant de te rencontrer. Avant de faire face pour la première fois à l’immensité de ce bleu. De fouler mes premiers pas à la lisière de tes yeux. Seulement à 3min de me faire foudroyer sans qu’il n’y ai jamais eu aucun nuages aux alentours.

4 décembre 2023

table ping-pong, 3D

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 15:54

un brin de 3D sur WhatsApp (dézozouille <3)

           

3 décembre 2023

canapé-lit, Jules

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2 décembre 2023

Mon lit

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 22:47

1 décembre 2023

salle 107, eesab

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 16:08

« C’est pas mon bord, chui désolé. »

Il regarde le maître-nageur d’un aplomb à en faire rire les cigales qui se réveillent déjà en début d’après-midi.

« Je ne plongerai pas et encore moins d’ici. Il en est hors de question. Je n’abandonnerai jamais mon navire. Vous et vos ambitions d’algues mortes trainées par la houle, vous pourrirez sur des rochers coupant comme de grosses vieilles moules! »

Le maître-nageur porte un paquet ouvert à sa bouche et en tire une tige qu’il brûle du bout. Un nuage gris de tempête qui donne le tournis crie le danger au matelot. Mais sans l’avoir vu venir, l’ennemi lui agrippe le bras, le tire loin du bord, loin de l’eau.

« Ecoute mon ptit gars, va falloir sérieusement que t’arrête de mles briser avec tes conneries de bateau. Tes délires de concquête va falloir que tu tcalmes. T’es pas la pour jouer. Tveux faire le mariolles ? T’apprendras jamais à nager si tu veux pas te tremper. Donc soit tu plonges pour remonter. Sois tu plonges mais avec une tornioles en chemin. »

Le marin avisé de ce discours de grand, il qui comprend qu’il ne comprendra plus jamais rien à ce que ça a de drôle d’être un enfant. Une dernière fois il tente le refus, désobéi. Mais la pression son maître et de ses paires, de ces cigales qui rient, lui fout les jetons, le remonte en furie. Piégé, encore ligoté, pire que des guillis. Impuissant, sans contrôler ses pas involontaires vers l’avant, il voulait briller en conquérant. Il se retrouve riquiqui une fois de plus au bord de la piscine.

Un silence de plomb, une chaleur alourdissante, il cesse tout affront. Il baisse la tête et ainsi baisse les armes. Dans l’eau calme, il esquive son reflet. Dans la brume, il fait face au bout de sa vie. Les cigales ne chantent plus, leur souffle à l’arrêt, leurs antennes en transe de saisir la moindre fêlure. Fil après fil, tout pète. Tout fléchi. Il se liquéfie sans tenter une bouteille. La courbe abandonnée, le bruit est mat, le fracas sourd, le choc est lourd. Brûlante leçon masquant une cuisante humiliation.

30 novembre 2023

sdb 3 croix

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29 novembre 2023

chemin du cimetière, nord st-martin

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 22:59

j’mène la vie de Jenny avec le coeur de Forrest Gump

28 novembre 2023

canal st-martin

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 23:23

ce soir encore, mes larmes te cherchent dans le ciel. la gorge serrée, la lune pleine jaillit nette et fière sous cette banquise céleste. tourbillons de coton qui ressemblent, je te le promets, à cette pierre que je t’ai polie. ce soir encore, Fleetwood Mac dans les airs, la tête levée de nouveau vers l’étoile du berger. geste venant du coeur, balade rituel de l’année passée, à demander de braver tout les champs, tout les froids, tout les temps, de courir vite, de voler sans s’arrêter. pour t’offrir à son tour, une fois de l’autre côté, le plus doux, le plus chaud, le plus tendre de tout les baisers.

27 novembre 2023

auditorium, eesab

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recadrer une image –> disque dur saturé –> serrer la mâchoire –> photoshop bloqué/inutilisable –> serrer les yeux et souffler –> faire de l’espace –> supprimer tous les dossiers trop lourds –> mauvaise manip –> serrer des fesses –> perdre toutes ses notes écrites depuis 3 ans –> serrer la mâchoire et les fesses –> désinstaller la suite adobe pour les remettre à jour –> devoir mettre à jour le système pour réinstaller la suite adobe –> espace de stockage insuffisant pour faire la mise à jour –> vouloir utiliser ses deux disques durs externes –> disques durs externes incompatibles avec Mac –> affronter ses peurs de l’informatique et souffler –> déposer tous ses dossiers et fichiers des disques durs externes sur un système windows –> attendre 3h –> formater les disques durs de NTFS en exFAT –> action étonnement RAPIDE SIMPLE et EFFICACE –> détendre la mâchoire –> brancher les disques durs externes sur mac –> disques durs externes pouvant être lus et écrits –> déplacer tout les dossiers volumineux sur ces disques durs externes –> CA FONCTIONNE –> attendre 3h –> détendre les fesses –> faire la mise à jour du système –> CA FONCTIONNE –> attendre 1h30 –> s’émerveiller devant la nouvelle interface –> prendre 5min –> réinstaller la suite adobe –> attendre toute une nuit –> aller se coucher –> se réveiller –> ouvrir la fenêtre –> respirer un nouvel air –> se sentir plus léger tout détendu une nouvelle vie peut commencer –> la suite adobe a été installé avec succès –> se féliciter –> faire un screen de son espace de stockage libre –> faire une merveille sur photoshop –> publier son odyssée informatique sur errances

26 novembre 2023

retour en pays natal

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25 novembre 2023

sol de la cuisine, boulevard des 3 croix

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 10:48

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