L’age s’approche,
Les potentiels ne sont plus éternels,
Il faut choisir,
Dire au revoir à l’enfance,
Et trouver son identité changée,
Un nouvel être,
Certain.e de ne pas comprendre l’infini.
Ahuri.es parmis les ahuri.es .
Ce psaume, Hedwige, je le récite chaque jour, il est mon ancre au réel. Je ne connais plus les humain.es, je crois. Je ne me connaissais pas autant. J’ai retraversé chaque instant de ma vie sous le jugement du savoir. Le mystère de l’individu s’arrête dans un tourbillon. L’identité n’a pas plus de sens que les mots de ses amis. Le réel s’infiltre et déverse trop de mystère pour m’éviter la paranoïa. Trop d’évènements arbitraires que je ne comprends pas. J’ai absorbé le monde, j’ai oublié mes proches. Je ne les ais jamais autant aimé, j’ai voulu leur être présent. Il fallait que je me resitue. Que je dorme. Que je pense. Que je mange. Que j’écoute.
J’écoutais jusqu’à trouver tes pas à l’accueil de cet hôtel. J’ai ressenti ta frustration contre les gardes, tes agitations, ton regard. Je me suis reconnu dans les reflets de ton être. Et avec moi tout.e.s cell.eux que j’ai jamais voulus comprendre, suivre et écouter. Cell.eux qui ont accompagné les larmes jusqu’au souvenir. Les gens que l’on aime.
Je te remercie Hedwige d’être venue.
Je veux sortir d’ici.
Allons nous promener.
« Maudit sois-tu, tu n’es qu’un lâche, comme le sont tous ceux qui acceptent d’être gouvernés par les lois que des hommes riches ont rédigées afin d’assurer leur propre sécurité. […] Ils nous font passer pour des bandits, ces scélérats, alors qu’il n’y a qu’une différence entre eux et nous, ils volent les pauvres sous couvert de la loi tandis que nous pillons les riches sous la protection de notre seul courage. »
– Marcus Rediker et Thierry Guitard, Pirates de tous les pays : l’âge d’or de la piraterie atlantique –
11 septembre 2001. Deux vols pour Los Angeles quittent l’Aéroport de Boston et s’écrasent dans le World Trade Center. L’Absurde s’impose à la nation du rêve. L’indiscutable symbole de la domination économique américaine s’écroule en quelques minutes. Un instant répété en boucle à travers le tissu médiatique en manque d’explications. On revit les images de l’inexpliqué. On fait le vœux collectif de ne jamais oublier. Never Forget.
Dans la hâte, les autorités américaines, fournissent partiellement des éléments de réponses. Les médias spéculent et diffusent des informations parfois incohérentes. Pour cell.eux qui ne se satisfont plus des vérités officielles et médiatiques, c’en est trop. Les sceptiques de tout les horizons se réunissent dans Le Mouvement pour la Vérité du 11 Septembre, en 2002. Mais le doute ne leur suffit pas longtemps. Les hypothèses se multiplient sans se croiser. La vérité se multiplie et se justifie en opposition au mensonge officiel.
5 Février 2003, le secrétaire d’état Colin Powell agite à l’hémicycle de l’O.N.U un flacon qu’il désigne comme étant la preuve que l’Irak fabrique des arme de destruction massives. La communauté internationale s’engouffre dans une nouvelle guerre sans avoir eu à vérifier les preuves. Les commanditaires des attentats ne sont pas encore connus, mais ils sont déjà désignés.
« [Les Etats-Unis se sont] toujours construit sur des fantasmes, des constructions imaginaires […] l’Amérique s’est peu à peu transformée sous l’influence de ses fantasmes » écrit Rémi Sussan dans Aux origines de la post-vérité : De MayFlower à Donald Trump. (2018)
La rapidité des flux d’informations domine leur vérifiabilité. L’imaginaire s’est infiltré. La vérité se noie, victime de sa lenteur.
2004. La formule apparaît en couverture du livre de Ralph Keyes commentant les mensonges de l’admistration Bush à l’issu de 2001.
L’ère de la Post-Vérité: Mensonges et Malhonnêteté dans la vie contemporaine.
Post-Vérité ?
j’essaye de ne pas être offensée par le fait qu’un allemand commande une bière dans un restaurant italien
Spatiomégalie, n.f • composé du latin spatium « espace » et du grec ancien megalos « grand »
« Hors la lois », ces mots qui séparent si catégoriquement le dehors du dedans, le légal de l’illégal.
Le « hors la loi » est devenu le support de nombreux de mes fantasmes et cristallise aussi mes nombreuses aspirations libertaires non dénuées d’ambivalence, à cause du rapport qu’elles entretiennent avec la transgression, le crime, et la violence.
Mais aujourd’hui ce dehors est fréquemment un dedans comme en témoignent les illustrations innombrables de l’infiltration mafieuse dans les domaines de la politique et de l’économie légale.
Le hors la lois… il prête la figure du bandit, du fugitif, du pirate, du voyou… mais dans les faits jamais il n’échappe bien longtemps à la lois. Il se fait rattraper et repasse dedans… Alors qui sont les vrais hors la lois? Surement ceux qui on les moyens d’y échapper.
Je n’ai pas écris dans la journée car j’avais froid aux doigts mais surtout car j’étais trop occupée à être vivante.
rolallalalaaalallalalalalalalallalalalallalaa je sais plus quoi faire de ces postes
Astroplégie, n.f • composé du grec ancien astron « astre, constellation » ou du latin astrum « astre » et de de plêgê « coup, affliction »
= pas besoin de définir non plus
on en parle sans cesse parce que l’on veut trouver une bonne réponse.
on peut en parler constamment parce que l’on peut pas trouver une bonne réponse.
Mais en fait, il faut pas prendre conscience d’un mot quand on en parle. Au moment d’avoir conscience, on est enfermé de ce mot. On donne des noms à des choses qu’on peut pas nommer. Et puis on essaie de trouver quelque chose qui ont des noms. Mais c’est pas ce genre de chose à pouvoir trouver avec le nom. Il faut que les choses comme le bonheur ou l’amour aient pas de nom
Choc de deux corps dont l’un, au moins, est en mouvement
Appréhender l’état d’esprit, la structure de la pensée par le résultat formel des actions d’une peuple, d’une société donnée.
Nos formes nous traduisent.
Et j’ai commencé à écrire sur mon corps, je veux le connaître
1882, La révolution industrielle a transformé durablement et profondément les dynamiques des sociétés européenne, la croissance s’annonce sans limite, la morale chrétienne devient obsolète dans les sphères de pouvoir et Friedrich Nietzche annonce dans Le Gai Savoir.
» Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! »
C’est de l’autorité morale du concept divin dont Nietzche fait l’épitaphe. Cet effondrement de l’autorité morale s’accompagne d’un réel chamboulement de la réalité perçue par l’occident. Si la foi chrétienne n’anime plus les peuples, comment vont-ils espérer ? Comment vont-ils accepter ? Sur quelles bases vont-ils décider ?
Ce sont là les questions que soulève l’absence de Dieu comme acquis, un grand rien. Nihil.
C’est sur les bases de ce choc cosmogonique que la pensée occidentale tente de se réécrire pendant le siècle des Guerres Mondiales.
En 1942, Albert Camus émet dans le mythe de Sisyphe que la condition humaine a toujours résidé dans ce choc. La créature humaine étant à la fois limitée et consciente, est soumise régulièrement à sa flagrante incompréhension des évènements qui la traverse et du monde qui l’entoure. Elle fait face à l’Absurde. Et c’est là, sa seule certitude métaphysique: elle sait qu’elle ne sait pas.
Face à ce choc, Camus liste trois suite pour l’Humanité. L’acceptation, le refus ou l’autodestruction. Le refus est un déni, une procrastination métaphysique qu’il faudra répéter jusqu’à sa perte. L’autodestruction est la perte infligée par l’action ou l’omission et ne mène qu’au néhant. Nihil.
Camus argumente que seule l’acceptation permet de surmonter le doute. Et c’est par l’exercice répété du doute qu’elle est obtenue. Car l’acceptation Camusienne est une célébration du doute permanent.
« Il faut imaginer Sisyphe heureux »
Post-Nihilisme.
Les infirmières de l’amertume
La mort de l’enfant roi
La destruction des mots
l’origine du temps
Les fils de l’horizon
L’horloge du destin
Quand les empires tombent
La capture du regard
Graine d’assassin
…
En tête, les trois enfants élevés par la police dans un but éducatif et dans l’esprit du loisir
(qui est le frère de la production) nous déclaraient bravo les femmes qui ne pleurent pas.
Angle d’attaque super coupant, deux cent quarante coups par seconde, pour être plus belle,
chérie sois plus belle, oh chérie, je suis ton président, mon taux de croissance est supérieur
à celui d’un patron de gauche, car il n’y en a pas, de même qu’il n’y a pas d’homme de gauche,
quand il s’agit de femmes.
Il n’y a que des hommes de droite dans la seule patrie existante sur la Terre
Patria
Patriarcat patriarcal
Patriarcat patrie
Brigitte Fontaine, Patriarcat